Témoignage…
I -
L'évolution culturelle des années 60
Tout d'abord, à partir de 1960 la
société de consommation a vraiment engagé son départ. Les grands magasins, par
exemple les galeries Lafayette, étaient en vogue. Les réseaux téléphoniques ont
tout juste commencé à s'implanter. Nous avons (Odette) du attendre quatre ans
pour avoir le téléphone, c'était en 1963. Au moment du couronnement de la reine
Elisabeth, en 1952, les gens ont eu envie d'avoir la télévision, mais c'est
seulement en 1958 que nous avons eu notre première télévision. Mais à l'époque
il n'y avait qu'une seule chaîne. Les programmes diffusés étaient les
informations, des pièces de théâtre, des émissions, des animations pour les
enfants.
Je me rappelle (Odette), en 60, à
Annecy, qui était une ville très catholique, il était très mal vu d'aller voir
La jument verte, un film avec Bourvil, tout ça parce qu'une jument s'accouplait
avec un cheval. Il ne fallait jamais parler de sexe. En littérature, il y avait
beaucoup de classiques, comme Balzac. Jean-Paul Sartre et Albert Camus ont été
les grandes figures de ces années-là, ils ont développé des idées de
philosophies nouvelles, comme « L'existentialisme », la libération de la femme.
Il y avait beaucoup de magazines, mais moins diversifiés et moins nombreux qu'à
notre époque.
Des femmes écrivains ont commencé à
sortir du rang, comme Simone de Beauvoir, Françoise Giroud. Cette époque a été
un tournant pour la libération de la femme. Elles ont commencé à travailler,
mais souvent quand il y avait des enfants, il fallait choisir, à part quand il
y avait les grands-mères, qui elles ne travaillaient pas pour garder les
enfants. Elles font des études, ce qui augmente leurs prises de responsabilité,
mais elles sont freinées par les hommes.
Beaucoup de personnes allaient
encore à l'église tous les dimanches, la pratique de la religion était très
courante, mais il y a eu un tout début de déclin du au matérialisme. Il y avait
d'autres centres d'intérêt et le clergé a commencé à perdre de son influence.
A l'école il y avait des matières
qui n'existent plus aujourd'hui, des cours d'art ménagé, de couture. La musique
et d'autres matières commençaient dès le primaire. En général, les autres
matières étaient les mêmes qu'aujourd'hui. Les écoles des garçons étaient
séparées de celles des filles. Les écoliers portaient des tabliers. Il y avait
que deux bac: le bac de philo et celui de maths. Les études supérieures étaient
moins différenciées que maintenant.
Les vacances habituelles se
passaient en famille. Il y avait les scouts pour les jeunes. On ne partait
presque pas en week-ends mais les gens partaient pour tous leurs congés payés
au même endroit tout les ans. Ils y en a beaucoup qui se privaient toute
Tannées pour qu'une fois en vacance ils fassent comme si ils étaient riches.
Dans les années 60, c'était les prémisses du ski.
Au point de vue de la musique, il y
avait le début du rock et le swing. C'était l'époque yéyé : des artistes comme
Johnny Hallyday, France Gall, Michel Berger, Claude François ont fait le début
de leur carrière avec ce mouvement. Aussi, on en était beaucoup sur les
classiques. Il y avaient une grosse influence de la culture américaine de
l'après guerre, mais les Français étaient quand même présents.
Pour l'habillement, il y avait la
confection, qui était des chaînes de boutiques bon marché, et le sur mesure,
qui était un peu plus cher mais quand même très répandu. La couturière du
quartier existait encore. Il y avait quelques grandes marques, comme Lancel
dans la maroquinerie.
On allait facilement dans les
musées. Le musée de l'Homme, à Paris était très prisé par les jeunes, le jardin
des plantes attirait plutôt les plus petits. Le vélo était très utilisé à
l'époque.
Pour conclure sur cette époque, elle
correspond à une libération de la culture en général. Elle s'est diversifiée,
des artistes comme Picasso, se sont vraiment exprimés.
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