Le carré blanc
C'est le 26 mars 1961 que le film "Riz amer"
eut droit le premier à ce traitement.
Il était destiné lors de sa création
à signaler aux yeux prudes les émissions télévisées
ayant des "scènes sexuelles explicites".
On sut à partir de ce jour-là quels films il ne fallait pas rater.
Avant il y avait bien sûr
les interdictions aux moins de 13 ans et 18 ans au cinéma.
Ce qui guidait dans le choix, mais quand on n'avait pas l'âge requis,
c'est-à-dire moins de 13 ans,
comment faisait-on pour connaître les autres films intéressants
que l'on pouvait aller voir?
Tout simplement en se rendant à l'église.
...
Oui.
Et en regardant la liste des films affichée à l'église
et qui indiquait ceux que l'Office Catholique Français du Cinéma
déconseillait vivement d'aller voir.
Les gens de l'OCFC savaient vraiment bien nous conseiller.
Plus tard à la télévision le carré blanc devint rectangle blanc
pour moins dénaturer l'oeuvre diffusée
et ce marquage fut même abandonné pendant un long moment.
Comment fit-on alors pour décider du choix de ses émissions?
Pendant un temps ce fut plus compliqué.
Mais le courrier des lecteurs de Télépoche était d'une grande aide.
Les gens se plaignaient toujours des scènes osées
qu'ils avaient pu voir... par hasard.
Il fallait alors noter le nom de ces émissions (le plus souvent des films)
et surtout ne pas rater leur rediffusion.
Un très bon exercice pour développer la mémoire.
Plus tard, le CSA introduira une signalétique
basée sur les formes et les couleurs
en ne jugeant plus seulement l'oeuvre sur son aspect érotique
mais également sur son aspect violent.
Beaucoup de gens trouvèrent cela très compliqué.
Ce qui fait qu'on eut droit à partir de 2002
à une signalétique claire, -10, -12, -16, -18.
Maintenant on repère de nouveau facilement les émissions à ne pas rater.
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