LOISIRS années
1960-63
Café : juke-box, baby-foot,
parties de cates, d’échecs,…
Cinéma : les succès : Alamo, de John Wayne ( le film dont tout
le monde parle)
Ben-Hur ; A bout de souffle ; La Machine Infernale (Cocteau)
Jeux enfants : panoplie de
Davis Crockettt (toque+ queue de renard en similifourrure) :
Monopoly ; Circuit 24 ; jokari ; poupée Barbie
Livres : bibliothèque de la
Mairie
Musique : la radio ; le
tourne-disques ( bras, diamant,) ou « pick-up » ; vieux
phonographe (il y a encore des 78 Tours) ; les clubs de jazz, les
dancings, les discothèques
Photo : Brownie kodak, très
répandu ; bon appareil : Rolleicord ; Polaroïd ; Instamatic.
Promenade : au
Luxembourg ; « jogging » ; chaisière
Radio : en 60-61, on écoute
toujours les « nouvelles » à la radio ( en famille). Il y a encore
des postes à galène.
Restaurant
Sports : patins à glace
(Molitor) ; piscines Lutetia et Deligny.
Surboum : boum,
surprise-party ; dancing (rue de Lappe)
Télévision : « La piste
aux étoiles » « Les 5 dernières minutes »
On se retrouve beaucoup au café (juke-box, baby-foot,
parties de cates, d’échecs,…), on va beaucoup au cinéma; on écoute beaucoup la radio et des disques, on regarde les émissions de jeux à la télé, le film du dimanche soir (
le cinéma du dimanche soir à la télé s’installe au fil des
années 60 et remplace le ciné du
dimanche).
On va faire du patin à Molitor, se baigner l'été à Deligny ou bronzer sur les quais, on va à la Foire du Trône, aux attractions des Tuileries, on court au Luxembourg;Les fêtes populaires...
La musique, le cinéma...
Les dancings, les clubs, les discothèques; les bars...
(voir message pour chacun de ces lieux)
L’Epi Club : fondé en 1957 par Castel, bd du
Montparnasse, deviendra le Club 65.
Chez Castel (= le Club Princesse) 15 rue Princesse
L’Epi-Plage, à St Tropez, chez Castel aussi., fondé en 1960.
Le Club Castel, fondé en 1962.
Le Tabou
La Loco, bd de Clichy, n° 90.
Le Bus Palladium , 6 rue Pierre Fontaine, 9ème, fondé en 1965.
Le Tabou
La Loco, bd de Clichy, n° 90.
Le Bus Palladium , 6 rue Pierre Fontaine, 9ème, fondé en 1965.
Le Bilboquet
Le Golf
Drouot
Le Harry’s New York Bar, rue Daunou
Le Balzar
Lipp
Mode restos : murs blanchis à la chaux, poutres apparentes, moquette tête-de-nègre, meubles campagnards
LES VACANCES
La fête nationale du 14 juillet est célébrée sous les lampions de toutes les municipalités de France. Un orchestre anime la soirée mais, modernité oblige, il ne se limite plus aux traditionnelles valses musettes. Il fait danser la foule sur les rythmes latins et rock à la mode ainsi que sur les derniers succès des chanteurs yéyés. Et tous s'invitent à danser... Sur la route des vacances, les voitures ne connaissent pas la climatisation et les sièges en skaï restent longtemps chauds au soleil estival. Les routes sont bien encombrées. Certains passages clés de la nationale 7, comme la ville de Roanne, restent engorgés pendant tout le mois d'août. En l'absence d'aire de repos, les familles font une halte dans des coins de campagne ombragés pour un pique-nique. On n'hésite pas à sortir la table et les chaises pliantes, les assiettes et les couverts. Comme à la maison !
Bravant l'interdiction du Vatican prononcée en 64 contre ce scandaleux mini-maillot de bain, le bikini se répand sur les plages. L'heure est à l'émancipation du corps et à la sensualité. A l'indignation générale d'une grande partie de la population, des jeunes femmes audacieuses osent même déjà se montrer les seins nus sur les plages de Saint-Tropez.
Il faut dire que ce petit port est particulièrement renommé depuis que la star Brigitte Bardot s'y est installée en 58. Pendant l'été, cette petite bourgade devient le lieu de folles nuits sulfureuses, qui alimentent les articles des journaux en mal de potins. C'est l'endroit où les jeunes rêvent de se trouver pendant les vacances.
A côté des stations balnéaires traditionnelles comme les Sables-d'Olonne, Biarritz ou Nice, de nouvelles villes balnéaires voient le jour : la Grande-Motte, le Cap d'Agde ou Saint-Jean de Monts.
Les campings sont à la mode. Les adultes oublient le travail à l'usine et le quotidien en banlieue pendant que les enfants s'amusent avec leurs copains de vacances. En fin de journée, tous se retrouvent pour l'incontournable apéritif avec les voisins. Les petits raconteront ces moments et ces rencontres dans la rédaction que leur fera écrire la maîtresse à la rentrée.
En général, on reste en France. Mais comme dit ma Mamie : "Ce qui importe, ce n'est pas le voyage, c'est celui avec lequel on voyage."
Témoignage...
Moins qu'hier, le départ en
vacances est toujours une aventure. L'évolution de notre société et
l'amélioration du pouvoir d'achat, l'apparition des RTT ont désacralisé
le départ en vacances en un événement peu à peu banalisé. Pas dans les
années 60 où l'on ne partait en vacances qu'une fois par an, du moins
pour ceux qui avaient le bonheur. Ils partaient soit en train ou en auto
car l'avion était uniquement réservé à une élite de la société.
Migration vers le sud
La
Jetée Thiers à Arcachon a été démolie fin 2004. Elle a été remplacée
par une jetée plus moderne et surtout plus large que la précédente née
avec le siècle. On reconnaît derrière l'Ami6, une Ferrari et une Subeam
Alpine
Malgré trois fois moins de voitures particulières qu'aujourd'hui, la
circulation estivale du milieu des années 60 était très difficile et les
bouchons gigantesques. La route prenait alors un autre visage, avec des
files ininterrompues de voitures surchargées de bagages, agglutinées
les unes contre les autres dans les villes. Aucune déviation ne
permettait d'éviter les agglomérations qu'il fallait obligatoirement
traverser.
Sur la N 6, il fallait patienter une bonne heure pour oublier Lyon avant que le tunnel de Fourvière soit achevé au milieu des années 60 et presque autant pour Montélimar ou pour Montpellier. Jusqu'en 1967, date de la mise en service du pont d'Aquitaine, plus de 50 minutes étaient nécessaires pour rejoindre Arcachon via Bordeaux par l'unique pont de Pierres datant de Napoléon 1er.
Sur la N 6, il fallait patienter une bonne heure pour oublier Lyon avant que le tunnel de Fourvière soit achevé au milieu des années 60 et presque autant pour Montélimar ou pour Montpellier. Jusqu'en 1967, date de la mise en service du pont d'Aquitaine, plus de 50 minutes étaient nécessaires pour rejoindre Arcachon via Bordeaux par l'unique pont de Pierres datant de Napoléon 1er.
Pensez qu'en 1961, la France comptait à peine plus de
100 kilomètres d'autoroute ! Quelques 20 kilomètres vers l'autoroute de
l'Ouest à partir du pont de Saint Cloud auxquels il fallait ajouter les
récents 40 kilomètres de la A 6 reliant Paris à Fontainebleau inaugurés
le 12 avril 1960, qui avaient décongestionné la N 7 saturée. La portion
Nice Fréjus fraîchement inaugurée en 1961 pouvait s'enorgueillir d'être
la première autoroute payante de France et hélas pas la dernière !
L'état français qui avait pris beaucoup de retard en matière de
structure routière accentuait le programme autoroutier en accélérant le
nombre de kilomètres construits chaque année. En 1966, on comptait déjà
658 kilomètres d'autoroute. 18 mois plus tard, le 29 novembre 1967, le
cap des 1.000 kilomètres était enfin franchi avec l'inauguration de
Paris-Lille sans feu rouge tandis que de l'autre coté, la A 7 pointait
jusqu'à Avallon.
La vitesse, un plaisir respectable
La
voiture véhiculait l'image des vacances dans les années 60 comme le
train l'avait fait en 1936 pour les premiers congés payés. La 2CV a
beaucoup contribué à démocratiser les vacances
L'autoroute avait été construite d'abord pour les Parisiens désirant
descendre vers le midi en ignorant le reste de la France encore
quadrillée par des routes d'un autre temps bordées de dangereux
platanes.
Le double ruban noir encore vierge de stations service, d'aires de repos et de restaurant imposait quelques contraintes que les usagers connaissaient encore mal. Il faut dire que les moteurs de 1966 n'avaient pas été étudiés pour parcourir 200 km pied à fond sur le champignon, comme on disait encore.
La vitesse était alors libre, sauf sur certains axes de départs en vacances. Ceux qui empruntaient l'autoroute voulaient rouler vite. Il y a 40 ans la vitesse n'était pas un acte délictueux comme aujourd'hui.
Le double ruban noir encore vierge de stations service, d'aires de repos et de restaurant imposait quelques contraintes que les usagers connaissaient encore mal. Il faut dire que les moteurs de 1966 n'avaient pas été étudiés pour parcourir 200 km pied à fond sur le champignon, comme on disait encore.
La vitesse était alors libre, sauf sur certains axes de départs en vacances. Ceux qui empruntaient l'autoroute voulaient rouler vite. Il y a 40 ans la vitesse n'était pas un acte délictueux comme aujourd'hui.
La vitesse était alors libre, sauf sur certains axes
de départs en vacances. Ceux qui empruntaient l'autoroute voulaient
rouler vite. Il y a 40 ans la vitesse n'était pas un acte délictueux
comme aujourd'hui. C'est avec fierté, qu'on annonçait sa moyenne
routière au café devant les copains ou ses enfants qui ne souhaitaient
qu'une chose ! « Vas plus vite, papa ! ». Plus elle était élevée plus
l'homme était respecté dans son foyer et parmi ses copains. Le doubleur
était un dominant et le doublé, un dominé.
Aujourd'hui, certains psychiatres torturés y
trouveraient matière à quelques perversions sexuelles. Pas à cette
époque, où aller vite était un plaisir sain et humain, synonyme de
progrès et modernité.
Moteur explosés, pneus éclatés !
Une
vue charmante de l'hôtel de l'Avenue à Dax où l'on reconnaît quelques
voitures des années 60 en particulier une 2 CV alors très fréquente.
Nos braves 404, Dauphine, Simca 1000 et autres DS n'étaient pas
faites pour relier Paris Avallon à fond de badin. Combien de moteurs
explosés et de pneus éclatés le long de l'autoroute !
Une manne financière pour certains réparateurs véreux de la N 7 qui avaient réussi à se faire agréer sur l'autoroute en graissant la patte aux gendarmes ou aux guichetiers. Face à de nombreuses escroqueries, l'état fixa un forfait de dépannage.
La démocratisation des autoroutes obligea les pétroliers à élaborer des huiles plus sophistiquées dites multigrades supportant mieux les régimes élevés.
Une manne financière pour certains réparateurs véreux de la N 7 qui avaient réussi à se faire agréer sur l'autoroute en graissant la patte aux gendarmes ou aux guichetiers. Face à de nombreuses escroqueries, l'état fixa un forfait de dépannage.
La démocratisation des autoroutes obligea les pétroliers à élaborer des huiles plus sophistiquées dites multigrades supportant mieux les régimes élevés.
La démocratisation des autoroutes obligea les
pétroliers à élaborer des huiles plus sophistiquées dites multigrades
supportant mieux les régimes élevés. Les manufacturiers étudièrent des
pneus plus résistants à la vitesse à partir de 160 km/h . C'est ces
années là, que Michelin dévoila le fameux XAS, au profil asymétrique,
remplaçant le X sur les rapides 404 à Injection et DS21 où il était
monté en série.
Si les Italiennes et les Allemandes supportaient bien
l'autoroute car leur pays en était déjà pourvues, ce n'était pas le cas
des Américaines et des Anglaises qui chauffaient, victimes de carter
d'huile de radiateur trop chichement étudiés. Pendant l'été 1966, les
premiers acheteurs de Ford Mustang se rendirent rapidement compte que
sur la A 7, ils ne pouvaient pas exploiter longtemps les 220 ch de leur
gros V8 4,7 l mal lubrifié par un minuscule carter d'huile. Ce défaut
les empêchait de suivre les Porsche 356 ou Alfa Giulia pourtant deux
fois moins puissantes mais plus aptes à supporter l'effort. Lorsque
Renault lança sa R8 Gordini, il eut la sagesse de l'équiper d'un
radiateur d'huile ce qui n'empêchait pas ce précieux lubrifiant de
dépasser les 130 degrés.
Un espace de liberté
Beaucoup
de campeurs n'allaient pas dans les campings privés ou municipaux alors
rares mais s'arrêtaient souvent en pleine nature dans un champ,
beaucoup plus fréquent qu'aujourd'hui, car la France était moins
urbanisée.
A cette époque où le pouvoir d'achat était inférieur à celui
d'aujourd'hui, seulement une minorité de gens utilisaient leur véhicule
pour aller travailler. En fait, c'était l'inverse de 2006 où l'on voyait
davantage de vélos la semaine que le week-end ! Au milieu des années
60, le vélo avait été remplacé par le Vélosolex ou la Mobylette bleue ou
orange en ville.
Les agglomérations étaient plus compactes que maintenant et on travaillait plus près de son travail. Il ne serait venu l'idée à personne de travailler à Paris et d'habiter à Orléans.
Dépoussiéré en 1960, le Code de la Route avait interdit notamment les voitures surchargées et l'utilisation de pneus usés. Jusqu'alors rien n'empêchait d'utiliser des pneus lisses qu'on usait jusqu'à la toile.
Les agglomérations étaient plus compactes que maintenant et on travaillait plus près de son travail. Il ne serait venu l'idée à personne de travailler à Paris et d'habiter à Orléans.
Dépoussiéré en 1960, le Code de la Route avait interdit notamment les voitures surchargées et l'utilisation de pneus usés. Jusqu'alors rien n'empêchait d'utiliser des pneus lisses qu'on usait jusqu'à la toile.
C'était dans les moeurs même si l'on savait qu'un
pneu usé était plus dangereux. A cette époque où l'on se tuait beaucoup
sur la route il y avait une fatalité face à la mort qu'on considérait
comme le prix normal à payer pour pouvoir rouler librement.
Avec 9.000 morts par an au milieu des années 60 pour
un parc trois fois inférieur à celui de 2006, l'automobiliste de ces
années là, avait six fois plus de chance, si l'on peut parler ainsi, de
se tuer sur la route ! Pourquoi ? D'abord, parce que la route était un
champ de bataille, parce que les voitures étaient infiniment moins sûres
et parce que le réseau était d'un autre temps avec des virages
dangereux, des chaussées glissantes et un code de la route assez
laxiste.
Malgré cela, on prenait la route avec un vrai bonheur
malgré ses dangers. Elle était encore un terrain d'aventures faites de
rencontres et un espace de liberté ou tout était encore presque autorisé
sauf doubler sur les lignes jaunes et brûler les feux rouges. Malgré
l'absence de radar, la police pouvait dresser des contraventions pour
excès de vitesse « au pif » surtout en agglomération où l'allure maximum
avait été fixée à 60 km/h . Mais, il n'y avait pas de commandos
planqués avec des radars piégeant les automobiles. Ceci expliquant que
la police était mieux aimée qu'aujourd'hui et surtout davantage
respectée car punissant des fautes et non des erreurs comme maintenant.
On ne peut pas respecter des gens qui appliquent des réglementations
irrespectables !
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