Le porte-clef


 Le porte-clef


"A tout acheteur d'une Ferrari, un porte-clés en émail et cuir de la marque offert ! " Dans les coulisse des 24 heures du Mans, en ce mois de juin 1966, des collectionneurs venus de toute la France ont attendu pour récupérer gratuitement des exemplaires offerts à des sponsors de la marque. C'est la conséquence d'une mode qui à commencer à déferler en 1965 sur la France.
On estime alors qu'il y a à l'époque plus de deux millions de copocléphiles. La mode est telle qu'un garçon de 20 ans, Paul-Loup Sulitzer, a crée un un mensuel, l'O.B.I (Officiel des Bourses Internationales de porte-clés) dont le premier numéro s'est vendu à plus de 200.000 exemplaires. Tous les dimanche matins à la Maison de la Radio, au cours de l'émission "Entrée Libre" de Jean Garetto et Pierre Codou, des amateurs de tous âges se retrouvent pour échanger leurs doubles. Cette Bourse se poursuit le lendemain au Bar Romain, à côté de l'Olympia.
Plus de 500 millions de porte-clés ont été crées pendant les années 60. Tout vrai collectionneur doit alors respecter les règles. La première est de ne pas s'intéresser qu'aux porte-clés publicitaires, sans la moindre valeur marchande. la seconde règle est d'accrocher sa collection à un panneau et de la classer par thème : profuits alimentaires, marques d'essences, télévision...
La maison Bourbon qui fabriquait certains de ces porte-clés les définit comme les "joyaux des collectionneurs". Ils se caractérisent par une inclusion à l'intérieur de plexiglas. Leurs formes et leurs dimensions sont variées. On distingue : les fixes et les mobiles. Ces derniers contiennent une cavité remplie d'huile dans laquelle bouge un minuscule objet. La maison Bourbon a fabriqué environ 3000 porte-clés dans les années 60. Parmi les plus célèbres et recherchés : l'électrophone Teppaz, le camion Berliet sortant de son garage, l'homme des vœux Bartissol...

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