Carré
blanc, rectangle blanc et pictogrammes TV en France
1961 : le carré blanc
cf.
INA émission du 2/10/65 « Micros et caméras », « Courrier des
téléspectateurs » : argumentation en faveur du carré blanc.
Utilisé 49 fois en 1964, 24 fois
dans les 5 premiers mois de 1968, puis 12 fois le reste de cette année-là. L’émission
DIMDAMDOM (mode) contribue largement à la disparition du carré blanc après 68.
Le dimanche 21 janvier 1961, lors de la
diffusion de L’Exécution de Maurice Cazeneuve, on a pu voir, pendant
quelques secondes, le dos, nu, de la comédienne Nicole Paquin. Tout le monde en parle et
il est décidé que les séquences « osées » seront désormais signalées, sur le
petit écran, par un carré blanc.
Deux mois plus tard, le film Riz Amer, où l’on peut admirer la
troublante Silvana Mangano, sera le premier a être
assorti d’un carré blanc. (Télé 7 Jours, N° 47, 11 février 1961).
Le « carré blanc » fut institué à
la télévision, en France, en mars 1961 , peu de temps après la diffusion de L'Exécution, drame de Maurice Cazeneuve, où apparaissait quelques secondes un nu
féminin. Son rôle était d’avertir les télespectateurs qu’un film n’était
pas « pour tout public ». Le carré blanc ne pouvant signaler qu’une
seule chose à la fois, le choix de l’époque fut de signaler les films comportant
des scènes sexuelles explicites plutôt que des séquences de violence. Ce
« carré blanc » fut transformé en rectangle blanc en 1964 et son apparition en contrebas d'un programme était toujours
précédé d'un avertissement verbal de la speakerine.
Une signalétique ultérieure a été établie par
le CSA en 1996
sous forme de codes couleurs. Cette signalétique comprenait cinq pictogrammes correspondant à cinq catégories
de programmes :
- un losange blanc dans un disque vert, facultatif, pour les programmes tous publics (catégorie I) ;
- un disque blanc dans un disque bleu, pour les programmes avec « accord parental souhaitable » (catégorie II) ;
- un triangle blanc dans un disque orange, pour les programmes avec « accord parental indispensable ou interdits aux moins de 12 ans » (catégorie III) ;
- un carré blanc dans un disque rouge, pour les programmes pour « public adulte ou interdit aux moins de 16 ans » (catégorie IV) ;
- une croix blanche dans un disque violet, pour les programmes « interdits aux moins de 18 ans » (catégorie V).
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Cette signalétique a été modifiée en octobre
2002 avec l’obligation d’un avertissement préalable pour les films déconseillés
aux moins de 10 ans (catégorie II) sous forme d’un pictogramme présent à
l’écran cinq minutes en début de programme et l’inscription permanente d’un
pictogramme pour les programmes où l’âge minimal conseillé est de 12, 16 ou 18
ans (respectivement les catégories III, IV et V). Ce pictogramme est constitué
d'un disque blanc dans lequel est découpé en pochoir l'âge concerné précédé du signe moins.
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