mode années 70



Initiation au vintage : La mode des années 70
C'est une mode qui cherche la rupture, elle veut oser et provoquer. Les pois, les paillettes, les rayures, se déclinent en couleurs pures, en cohabitations extrêmes. Les superpositions complexifient encore les possibles. Les tendances culturelles de cette période n'ont peur de rien : hippies, punks, disco expérimentent sons, vêtements et attitudes. Ils influencent des supports traditionnellement à l'affût de la nouveauté comme la pub mais aussi la télévision à l'époque très conservatrice et proche des politiques étatiques.
En amont de cette période, il est évident que la libération de la femme et mai 68 ont nourri ces nouvelles tendances. Approches unisexes banalisées : cheveux longs / cheveux courts, pantalons, explosion du jean pour tous au début des années 70. Les "pattes d'éléphants" icônes des années 70 sont directement inspiré des hippies qui paradoxalement est un mouvement qui décline déjà. Revoir aujourd'hui des images des stars du disco frise parfois la caricature et résume souvent en un seul coup d'oeil tous les paramètres clés de la mode de l'époque (patte d'eph, paillettes, cols pelles a tarte, chaussures compensées, coiffure... etc).
Le vinyle et le plastique s'introduisent dans le vêtement et renforcent l'impact de couleurs encore plus flashees. Sur cette nouvelle panoplie de matières et sur la levée des contraintes de nouveaux stylistes émergent et orientent un nouveau prêt à porter.
Par définition en marge le punk introduit le jeans troué (Feriez vous encore le rapport entre ces racines Punk et cette mode très présente en 2010 ?), les épingles à nourrice au hasard des vêtements et même en boucle d'oreille, les colliers cloutés et les bottes.
Mais la charnière est indéniablement le mouvement Hippies qui consomme la rupture entre la fin des années 50 aux influences issues de l'après 2ème guerre mondiale, en particulier américaine, invente des nouveaux codes et bien que marginal en diffuse l'expression dans la totalité de la société européenne. S'essoufflant finalement assez vite (dés la fin des années 60) les nouveaux codes sont repris par une société aux besoins irrépressibles de renouveau. Le style hippie n'a pas des stylistes de référence. Il s'invente, récupère et improvise tous les jours. Il se construit par accumulation de répétitions de solutions, premier impact d'une mode menée par la rue. Le champ d'approvisionnement est le marché aux fringues et les petites boutiques décalées. C'est l'émergence "philosophique" (équitable, authentique) des bijoux ethniques, des foulards à l'indienne, du coton imprimé indien, des inspirations gourous et des lieux où se trouvent des drogues aux pouvoirs psychédéliques. Retour à la nature : chanvre, coton, laine, métaux basiques (cuivre) pierres naturelles. Les communautés hippies deviennent immédiatement reconnaissables : bracelets de chevilles, panier en osier, robes longues et fleurs imprimées, bagues, colliers, sarouals. Des profils typiques qui font acquérir un statut de références de base pour de nouvelles expériences de modes jusqu'à aujourd'hui.

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