Mai 1968



 Revêtues de leur panoplie antiémeute, les forces de l'ordre attendent derrière la barricade...












Mais la vie dans les cafés continue...





Le visage de la contestation....


                                                                               ... et celui de l'ordre




 La police s'empare des barricades...









Meeting de l'Union nationale des étudiants de France et du Parti Socialiste unifié, stade Charlety, le 27 mai


défilé des étudiants aux Champs -Elysées




L'esprit de 68...









Mode années 60







 1960. Les années 60 constituent une phase révolutionnaire dans l’histoire de la création vestimentaire, qui voit l’essor d’une mode venue de la rue. L’image de la femme apprêtée des années 50, aux formes très dessinées, s’estompe au profit d’une silhouette plus plate, plus géométrique. 


   Jamais une époque n’aura autant matérialisé les changements socioculturels au sein des tendances vestimentaires. La mode des années 60 fait en effet rimer progrès et contestation, l’heure est à la société de consommation.

C’est d’abord au sein de la jeunesse issue du baby boom que se forge une nouvelle culture vestimentaire, largement inspirée du modèle anglo-saxon. Des groupes imposent leur appartenance à un style bien défini : les « yéyés », les « blousons noirs », les « mods » ou les « rockers » se font l’emblème d’une contre-culture qui s’affirme plus que jamais dans les apparences.









La place des femmes dans la société a également changé : devenues actives, elles recherchent des vêtements favorisant la liberté de mouvement. Pour la ville, l’ensemble tailleur-jupe est toujours de rigueur, tandis que la robe-sac lancée par Balenciaga en 1957 commence à s’imposer. Progressivement, les jupes, qui se portent au-dessous du genou, vont se raccourcir. 





  
Le pantalon n’est plus seulement l’apanage du sexe fort. Pour la femme, Pierre Cardin propose des ensembles composés d'un pantalon ajusté associé à une veste à col montant. Les jeunes filles commencent à adopter le blue jean à la fin des années 60. La silhouette se rajeunit. 







Au cours des années 60, le monokini a fait son apparition sur les plages, le deux-pièces étant encore réservé aux actrices et aux « pin up ».



 Au crépuscule des années 60, le mouvement hippie venu des Etats-Unis importe en France un mode de vie qui s’imprime dans les silhouettes : la tendance est au psychédélique, avec ses couleurs criardes, ses jeans « pattes d’éléphant » et ses vêtements fluides et amples.



Mode Saint-Laurent, robes transparentes, 1966

mode années 70



Initiation au vintage : La mode des années 70
C'est une mode qui cherche la rupture, elle veut oser et provoquer. Les pois, les paillettes, les rayures, se déclinent en couleurs pures, en cohabitations extrêmes. Les superpositions complexifient encore les possibles. Les tendances culturelles de cette période n'ont peur de rien : hippies, punks, disco expérimentent sons, vêtements et attitudes. Ils influencent des supports traditionnellement à l'affût de la nouveauté comme la pub mais aussi la télévision à l'époque très conservatrice et proche des politiques étatiques.
En amont de cette période, il est évident que la libération de la femme et mai 68 ont nourri ces nouvelles tendances. Approches unisexes banalisées : cheveux longs / cheveux courts, pantalons, explosion du jean pour tous au début des années 70. Les "pattes d'éléphants" icônes des années 70 sont directement inspiré des hippies qui paradoxalement est un mouvement qui décline déjà. Revoir aujourd'hui des images des stars du disco frise parfois la caricature et résume souvent en un seul coup d'oeil tous les paramètres clés de la mode de l'époque (patte d'eph, paillettes, cols pelles a tarte, chaussures compensées, coiffure... etc).
Le vinyle et le plastique s'introduisent dans le vêtement et renforcent l'impact de couleurs encore plus flashees. Sur cette nouvelle panoplie de matières et sur la levée des contraintes de nouveaux stylistes émergent et orientent un nouveau prêt à porter.
Par définition en marge le punk introduit le jeans troué (Feriez vous encore le rapport entre ces racines Punk et cette mode très présente en 2010 ?), les épingles à nourrice au hasard des vêtements et même en boucle d'oreille, les colliers cloutés et les bottes.
Mais la charnière est indéniablement le mouvement Hippies qui consomme la rupture entre la fin des années 50 aux influences issues de l'après 2ème guerre mondiale, en particulier américaine, invente des nouveaux codes et bien que marginal en diffuse l'expression dans la totalité de la société européenne. S'essoufflant finalement assez vite (dés la fin des années 60) les nouveaux codes sont repris par une société aux besoins irrépressibles de renouveau. Le style hippie n'a pas des stylistes de référence. Il s'invente, récupère et improvise tous les jours. Il se construit par accumulation de répétitions de solutions, premier impact d'une mode menée par la rue. Le champ d'approvisionnement est le marché aux fringues et les petites boutiques décalées. C'est l'émergence "philosophique" (équitable, authentique) des bijoux ethniques, des foulards à l'indienne, du coton imprimé indien, des inspirations gourous et des lieux où se trouvent des drogues aux pouvoirs psychédéliques. Retour à la nature : chanvre, coton, laine, métaux basiques (cuivre) pierres naturelles. Les communautés hippies deviennent immédiatement reconnaissables : bracelets de chevilles, panier en osier, robes longues et fleurs imprimées, bagues, colliers, sarouals. Des profils typiques qui font acquérir un statut de références de base pour de nouvelles expériences de modes jusqu'à aujourd'hui.